Napoléon
Il apparaît dans une lumière presque surnaturelle qui n'éclaire que lui. Alors que Murat s'agite sur son cheval cabré, l'empereur garde un certain calme et étend la main, répondant au geste du lituanien, pour manifester son apitoyement.
Le tableau est une véritable mise en scène de l'ennemi troublé par l'humanité de Napoléon. Le Prussien en vient même à embrasser l'emblème de Napoléon, l'aigle, sur la selle du cheval.
Il se présente ici presque comme un libérateur (de par son geste) alors qu'il visite le champ de bataille. Un cadavre sous les pieds de sa monture rappelle que la mort ne fut pas loin: Napoléon n'y échappa que de justesse, grâce à la charge de Murat.
Le mort, couché sur le dos, au premier-plan, est d'une certaine façon le pendant antithétique de Napoléon: le vainqueur et le vaincu. Gros s'est appliqué à peindre les cadavres, leur peau bleuie par le froid et la mort, le sang coagulé ou gelé sur la lame de la baïonnette. Seuls des vaincus sont représentés morts.
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